Histoire

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Le Gisement de La Ferrassie

Entrée du gisement de La Ferrassie

Découvrez un site exceptionnel pour son importante concentration en sépultures attestant de préoccupations symboliques depuis près de 91 000 ans !

La découverte, les fouilles

Le Gisement de La Ferrassie est mis au jour fortuitement en 1895 lors des travaux de terrassement de la route.
 

Le site est fouillé de 1909 à 1929 par Denis Peyrony, instituteur dans le village des Eyzies, et le Docteur Louis Capitan. Conscient de son intérêt majeur, ce dernier l'a acheté en 1923 pour le léguer à l’État.
De 1968 à 1973, des recherches sont effectuées par le préhistorien Henri Delporte.
Depuis 2010, des fouilles sont régulièrement menées par une équipe scientifique pluridisciplinaire et internationale.

Gisement de La Ferrassie, vue générale de la stratigraphie
Gisement de la Ferrassie

Philippe Berthé / Centre des monuments nationaux

 

Les différentes fouilles ont permis de définir plusieurs occupations culturelles attribuées aux Néandertaliens. 

Le Gisement de La Ferrassie est classé au titre des Monuments Historiques en 1960.
 

Une occupation humaine … des manifestions d’expression symbolique

Dès le début du XXème siècle, plusieurs squelettes, du fœtus à l’âge adulte, sont mis au jour. 
Leur étude a notamment permis d’en savoir plus sur l’ontogenèse, c'est-à-dire le rythme de croissance, de l’Homme de Néandertal
Le Gisement de La Ferrassie est actuellement un des sites de référence pour la connaissance des Néandertaliens et de leurs pratiques funéraires en Europe.

Connu pour son exceptionnelle concentration en sépultures néandertaliennes, ce gisement est aussi primordial en terme d’art : c'est en effet sur ce site qu’ont été repérées les premières traces d’expression symbolique sur bloc réalisées par l’Homo sapiens durant l’Aurignacien, au début du Paléolithique supérieur.
Des blocs gravés, sculptés présentant des figures animales schématiques où des vulves, typiques de la Ferrassie, sont ainsi découverts, tout comme des objets de parure : crache de cerf, canine de loup…

Une concentration exceptionnelle de sépultures

Lors de votre visite du Gisement de La Ferrassie, vous noterez la présence de plaques disposées au sol : elles représentent l'emplacement des différentes sépultures trouvées. 

La première sépulture, découverte en 1909 à l’entrée du site, renfermait un squelette de vieillard, âgé d’environ 50 ans, tête orientée vers le fond du gisement. 
En 1910, les fouilleurs trouvent une seconde sépulture. Il s’agit d’une femme, dont la tête est éloignée d’environ 50 cm de celle du vieillard. Cette femme, d’une trentaine d’années, a été déposée sur un ancien foyer formant une fosse.
En 1912, une troisième sépulture est mise au jour au niveau de la murette. Elle abritait un enfant d’une dizaine d’années.
La même année, une quatrième sépulture est découverte : celle d’un squelette d’enfant mort-né ou n’ayant pas survécu juste après sa naissance.
En 1920, en fouillant des monticules de terre, Denis Peyrony et le Docteur Capitan trouvent les restes d’un fœtus associé à des outils (racloir et pointe). C’est la cinquième sépulture.
La sixième sépulture, découverte en 1921, contenait le squelette d’un enfant de 3 ans.
En 1973, des ossements appartenant à un jeune néandertalien d’environ 2 ans, sont mis au jour. Cette septième sépulture a fait l’objet d’une nouvelle campagne de fouilles en août 2014.

Vous noterez que ces squelettes semblent globalement contemporains les uns des autres. Ils sont donc l’image d’un groupe humain fossile présentant des adultes et des enfants des deux sexes.

 

En savoir plus sur les squelettes du Gisement de La Ferrassie 

Le dossier thématique

Gisement de la Ferrassie

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Entrée du gisement de La Ferrassie