Histoire

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Protection et conservation du réseau orné des Combarelles

Détail de la gravure de la lionne, Grotte des Combarelles

Milieu souterrain sensible, l'ensemble du réseau orné des Combarelles est surveillé de près.

Protection et classements

La protection et la conservation du site s’entendent pour l’ensemble du réseau : Combarelles I, II et III, ainsi que les parties extérieures avoisinantes.

Combarelles I 

La vente de la Grotte des Combarelles I s’est faite en deux temps : elle a d’abord été achetée par le Docteur Capitan en janvier 1902, puis revendue à l’État en décembre 1902, afin d’en assurer la protection.
Le 12 décembre 1902, la Grotte des Combarelles est classée au titre des Monuments Historiques. Elle est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979.

Dès son ouverture au public en 1902, la famille Berniche est chargée de garder la grotte et de la faire visiter. Elle doit veiller à ce que personne ne la détériore et à ce qu’aucune photographie, aucun dessin ou relevé ne soient réalisés sans autorisation préalable.
La famille ne perçoit pas de salaire, mais peut accepter les gratifications des visiteurs. L’acte de vente précise : « sont vendus ensemble tous prolongements et ramifications et ceux que de nouvelles recherches ou fouilles pourraient faire découvrir ».

Combarelles II

Après un repérage de la zone ornée en 1934, Combarelles II est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 24 septembre 1943.

Grille protégeant l'entrée des grottes des Combarelles
Grotte des Combarelles, grille protégeant l'entrée des cavités

DR / Centre des monuments nationaux

Aménagement et mesures conservatoires

En 1911, afin de faciliter l’accès du public à la partie ornée de Combarelles I, le sol d’origine est abaissé d'environ 1 mètre sur toute la longueur. Les hommes préhistoriques y accédaient, quant à eux, à quatre pattes et devaient ramper à certains endroits.

En 1924, Denis Peyrony alerte les services de l’Etat : la fréquentation importante de la grotte, avec plus de 1000 visiteurs sur l’année, engendre des dégâts : gouttelettes de bougie, noir de fumée se déposent sur les parois et mettent en péril les représentations. Il précise alors : 

Des mesures de protection s’imposent si nous voulons conserver à ce « salon des gravures » toute sa beauté et sa valeur artistique.

Au premier trimestre 1928, des travaux électriques sont financés par un mécène américain, Monsieur Balch. Le sol est également creusé pour permettre un meilleur cheminement. Durant ces travaux, du matériel en silex, possiblement utilisé pour effectuer les gravures, et des ossements d’ours sont repérés par Denis Peyrony.  

Par la suite, pour diverses raisons, la grotte subira plusieurs périodes de fermeture au public. De par sa constitution géologique, la grotte est d'ailleurs inondable, donc inaccessible une partie de l'année, notamment au printemps.

De 1972 à 1975 des travaux sont effectués : mise en place d’un drain, remise en état du réseau électrique. Des rambardes sont également posées pour éviter tout contact par frottement avec les parois.

En 1975, la grotte ainsi réaménagée par la Conservation des Monuments Historiques d’Aquitaine rouvre officiellement au public.

Guide et visiteur dans la Grotte des Combarelles. Une rambarde protège les représentations
Grotte des Combarelles I, galerie, segments VII et VIII

Olivier Huard / Centre des monuments nationaux

La visite de Combarelles I s’achève devant une grille qui protège l’accès à la partie non aménagée d’une trentaine de mètres. À son extrémité, une centrale climatique enregistre les paramètres conservatoires de l’ensemble de la cavité.

Une ouverture au public très réduite

Aujourd’hui la Grotte des Combarelles I est ouverte au public avec une fréquentation quotidienne de 42 personnes, réparties sur 6 visites.

Combarelles II est fermée au public. Elle n’est ouverte que très exceptionnellement aux chercheurs. 

Dès la découverte de Combarelles III, il est fait mention de la fragilité de son support argileux, de ses gravures et tracés digitaux, de son accès très difficile et de sa déambulation périlleuse dans la zone ornée. Par ailleurs, un taux de gaz carbonique élevé n’y permet pas un séjour prolongé. Combarelles III n'est donc pas accessible au public.

Le dossier thématique

Grotte des Combarelles

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